Lydia et Douglas ? New York
2004-01-27 11:47:59

Jean Pignon

J?ai fait un rapprochement apr?s avoir lu l?un apr?s l?autre Mort aux Ramones de Dee Dee Ramone et Paradoxia de Lydia Lunch (voir rubrique "?j?ai lu, j?ai pas lu?" in Le Geckorama). Incroyable, les rapports qu?entretiennent malgr? eux ces deux bouquins autobiographiques new-yorkais ?crits par deux parangons de la faune la plus d?jant?e du milieu rock underground de la fin des 70?s, d?but des 80?s. Et d?abord, autant le dire tout de suite, le premier est une quasi r?ussite malgr? (ou ? cause de) ses imperfections - Dee Dee n?est ni Richard Brautigan ni John Fante -, tandis que le second est un semi ratage parce que bizarrement insinc?re et par trop brillant, voire roublard. Pour le reste, on assiste ? la croissance de deux destins parall?les, ceux de deux enfants terribles du rock?n?roll, issus de couples white trash d?chir?s. Leur adolescence dans la ville de New-York se d?roule sous le signe d?un double apprentissage?: drogue et violence. Tous deux fr?quentent les m?mes bas-fonds, partagent de similaires gal?res mat?rielles et affectives ainsi qu?un go?t prononc? pour la musique sauvage et les sensations fortes. Plus pr?cis?ment, on peut voir dans ces deux livres une d?nonciation alternative du soit disant r?ve am?ricain par le truchement d?une visite guid?e dans le quart-monde de la "?Grosse Pomme?", et contradictoirement, une compr?hension (une acceptation??) de son syst?me ultra-lib?ral, g?n?rateur de consommations hyst?riques et?d?exc?s?: junk food, alcoolisme, abus de psychotropes, perversions sexuelles, course ? l?argent.

 

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